Pham Doan Trang a été arrêtée arbitrairement en octobre 2020 puis condamnée à neuf ans de prison par le tribunal populaire de Hanoï, en raison de ses activités de journaliste indépendante et défenseure des droits humains. Elle a été accusée de « crimes » d’écriture et de « propagande anti-État ». Son cas est symbolique du traitement réservé au journalisme indépendant au Viêtnam, aujourd’hui considéré comme un pays-prison pour les journalistes qui ne portent pas la voix et le narratif du Parti communiste.

En outre, le travail de Pham Doan Trang est reconnu internationalement – elle a reçu de nombreux prix prestigieux, avant et après son arrestation – ce qui a constitué une sorte de circonstance aggravante aux yeux des autorités vietnamiennes.

Comme il est malheureusement de coutume au Viêtnam pour les défenseurs des droits humains, particulièrement lorsque ceux-ci sont médiatisés, Pham Doan Trang a fait l’objet d’une procédure arbitraire, contraire à plusieurs droits fondamentaux dont celui à un procès équitable. Elle a connu une dégradation rapide de son état de santé en détention, mais s’est heurtée au refus des autorités pénitentiaires de recevoir les soins médicaux dont elle avait besoin.