Mancho Bibixy purge une peine de 15 ans de prison. Son tort : avoir voulu, fin 2016, exercer pacifiquement son droit à la liberté d’opinion, d’expression, d’association et de manifestation dans la région anglophone du Cameroun.
Il a été jugé et condamné par un tribunal militaire sur la base d’une loi liberticide, la loi antiterroriste de décembre 2014. Mancho est détenu dans la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, capitale du Cameroun. Comme nombre de Camerounais, l’ancien journaliste a suivi, à distance, la grave détérioration de la situation sécuritaire dans sa région natale anglophone, aujourd’hui en proie à une guerre civile entre les indépendantistes anglophones et les forces de défense et de sécurité camerounaises. Le 19 janvier 2017, date à laquelle Mancho a été arrêté, la situation dans la région anglophone n’était pas aussi dramatique qu’aujourd’hui.
Certes, les populations manifestaient pour dénoncer la marginalisation dont elles faisaient l’objet de la part de l’État central.
Mais leurs actions étaient pacifiques. La réponse des autorités elle, fut très violente : répression des manifestations (notamment à balles réelles), arrestations massives, usage de la torture, humiliations et intimidations…
Le 25 mai 2018, Mancho Bibixy a été condamné à 15 ans de prison ferme, reconnu coupable « d’actes de terrorisme » et « d’hostilités contre la patrie, sécession, révolution et insurrection » par le Tribunal militaire de Yaoundé sur la base de la loi n°2014/028 du 23 décembre 2014 sur la répression des actes de terrorisme. Son avocat a fait appel. Comme tout prisonnier d’opinion, sa place n’est pas en prison
Pour lui écrire la phrase :
« Je suis en pensée avec vous et vous souhaite force et courage dans cette épreuve. »
en anglais :
« My thoughts are with you and I wish you strength and courage in this ordeal. »
Pour écrire à Mancho :
ACAT-France – Cameroun
Action Mancho Bibixy
7, rue Georges Lardennois
75019 Paris