Selon ses proches, il a surtout été ciblé en raison de son orientation sexuelle, d’autant qu’il est marié depuis 2014 à un Français, soit un homme d’origine occidentale, ce qui est particulièrement mal perçu par les autorités chinoises.
En 2023, constatant qu’il présentait des problèmes de santé inhabituels ainsi que des blessures lorsqu’elle lui rendait visite en détention, sa fille soupçonnait qu’il avait été victime d’actes de torture en prison. Par ailleurs, les conditions de sa détention sont contraires à plusieurs droits fondamentaux, dont celui à un procès équitable.
Depuis, son état s’est stabilisé mais il n’a pas retrouvé de mobilité dans son petit doigt droit, n’a pas accès à des lunettes à sa vue – alors que celle-ci se dégrade – ni aux colis que sa fille tente de lui faire parvenir, ce qui l’a notamment empêché de se vêtir chaudement pour supporter les températures négatives de l’hiver.
Si la France, forte de soixante ans de relations diplomatiques avec la Chine, entend entretenir des liens économiques de plus en plus forts avec le pays, il est regrettable que les droits humains ne soient pas placés au centre de leurs rapports.
L’ACAT-France appelle donc la France à évoquer la situation de Wu Xianle auprès des autorités chinoises compétentes et se mobilise pour obtenir sa libération immédiate et sans conditions.
© Francois Dupouy
Pour lui écrire :
Dupouy-Wu
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