Lorsque Egor est arrêté à Kirovsk, dans la région de Leningrad, après avoir tenté de jeter des cocktails Molotov sur un bureau de recrutement militaire, il reconnaît immédiatement les faits, mais précise qu’il s’agissait d’un acte de protestation symbolique contre la guerre en Ukraine. Initialement poursuivi pour destruction de biens, il est rapidement accusé d’«acte terroriste » et placé en détention provisoire.
Le procès d’Egor s’est ouvert en octobre 2023 devant un tribunal militaire à Saint-Pétersbourg. Il a reconnu avoir lancé les bouteilles incendiaires, mais a fermement nié toute intention terroriste. Il a expliqué que son geste était un acte symbolique de protestation contre la guerre, la mobilisation et la souffrance des civils en Ukraine. Aucune des bouteilles n’a provoqué d’incendie, et aucun blessé n’a été signalé.
Depuis son incarcération, ses proches alertent sur la dégradation rapide de son état de santé. Depuis l’âge de 8 ans, il souffre d’une hépatite auto-immune, une maladie incurable qui affecte son foie. Sa maladie s’aggrave en raison de l’absence de soins adaptés en détention. Dans les conditions difficiles de la détention depuis février 2023, sa santé s’est rapidement détériorée.
Le cas d’Egor Balazeïkine reflète une dérive inquiétante où les autorités russes poursuivent pénalement des mineurs pour des actes de protestation. Les autorités doivent respecter et protéger les droits des enfants, y compris leur droit à la liberté d’expression et à des conditions de détention compatibles avec leur santé et leur âge.
Egor Balazeïkine fait partie des 922 prisonniers et prisonnières politiques recensés par l’ONG Memorial.
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