Si tu écoutais le murmure de ton frère, oui, celui-là justement qui vit sur ton palier, dans ton immeuble, ta ville ou ton village, peut-être l’entendrais-tu dire : Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Si tu entendais l’appel de ton frère, non, ne fais pas le sourd, sa détresse tu la connais, son regard tu l’as croisé, tu sais très bien, tu as compris : Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Si tu accueillais le cri de ton frère, ce cri qui perce l’épaisseur de tes occupations, il est blessé, emprisonné, humilié, son cri cogne si fort à ta porte : Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Si tu dis oui, si vraiment tu l’aimes, S’il est quelqu’un pour toi,
Prends le risque de passer aux actes.
S’il est bâillonné, redonne-lui la parole.
S’il a des fers aux pieds, libère-le.
S’il a faim, donne-lui du pain et plus que du pain.
S’il est à genoux, relève-le.
Alors seulement, tu pourras dire : Seigneur, tu sais très bien que je t’aime.
Anonyme