Seigneur, dans ce monde, des femmes et des hommes meurent,
parce qu’ils n’ont pas d’espérance.
Seigneur, dans ce monde, des mains sont fatiguées,
des genoux chancellent, des cœurs souffrent.
Jésus, tu as crie vers ton Père : entends le cri des abandonnés.
Tu es sorti vivant du tombeau : aux captifs de la mort, ouvre ton jardin de vie.
Christ en agonie jusqu’à la fin du monde,
n’oublie pas les membres souffrants de ton corps.
Rappelle-toi l’homme que les siens ont trahi,
l’abandonné qui redoutes les heures de la nuit,
l’innocent que l’on arrête comme un malfaiteur,
l’accusé injustement condamné,
le prisonnier frappé, humilié,
le juste que l’on mène à la mort.
Pour ceux que la tristesse accable, souviens-toi
Seigneur, de ton agonie.
Pour ceux qui sont blessés dans leur chair,
souviens-toi de tes tortures.
Pour ceux qui désespèrent de la vie,
souviens-toi de ton cri vers le Père.
Nous te demandons ta force
pour ceux et celles qui n’en peuvent plus,
un chemin de paix pour l’immense armée
des réfugiés, des émigrés, des disparus,
pour ceux et celles qui sont persécutés, emprisonnés, torturés.
Et la chaleur de ton amour pour celles et ceux qui sont abandonnés.
Nous te rendons grâce pour celles et ceux qui sans peur de la mort
témoignent de leur foi et poursuivent le combat pour la justice.
Toi qui fus jugé, condamné, supplicié,
nous t’apportons la souffrance des hommes et des femmes.
Prends pitié ! Rends l’espérance !
Et pour ceux qui espèrent contre toute espérance,
que resplendisse ta Résurrection !
Extrait de « Une espérance au cœur de la nuit » FIACAT