1 Accuse, Seigneur, mes accusateurs,
Assaille mes assaillants ;
Prend armure et bouclier
Et te lève à mon aide ;
Brandis la lance et barre la route
A mes poursuivants.
Dis à mon âme : « c’est moi ton salut. ».
2 Honte et déshonneur sur ceux-là
Qui en veulent à ma vie!
Arrière ! Qu’ils reculent confondus,
Ceux qui ruminent mon malheur !
Qu’ils soient comme la bale dans le vent,
L’ange du Seigneur les poussant,
Que leur chemin soit ténèbre et glissade,
L’ange du Seigneur les poursuivant !
3 Sans cause ils m’ont tendu leur filet,
Creusé une fosse pour moi :
Que la ruine vienne sur eux sans qu’ils le sachent :
Le filet qu’ils ont tendu les prenne ;
Dans la fosse ils tomberont.
4 Et mon âme exultera dans le Seigneur,
Jubilera joyeuse de son salut.
Tous mes os diront : Seigneur,
Qui est comme toi
Pour délivrer le petit d’un plus fort,
Le pauvre du spoliateur ?
5 De faux témoins se lèvent,
Ils me demandent ce que j’ignore ;
Me rendent le mal pour le bien,
Ma vie devient stérile.
6 Et moi, pendant leurs maladies, je revêtais un sac,
J’amoindrissais ma vie par le jeûne,
Et je ruminai ma prière,
Comme un ami, comme un frère ;
Je m’en allai comme en deuil d’une mère,
Assombri je me courbais.
7 Ils se rient de ma chute, ils s’attroupent,
Ils s’attroupent contre moi ;
Des étrangers, sans que je le sache,
Déchirent à grands cris ;
Ils m’éprouvent, moquerie sur moquerie,
Grincent des dents contre moi.
8 Seigneur, jusques à quand verras-tu cela ?
Soustraie mon âme à leurs ravages,
Et ma personne aux lionceaux.
9 Je rendrai grâce dans la grande assemblée,
Dans un peuple nombreux je te louerai.
10 Que ne puissent rire de moi
Mes ennemis de mensonge,
Ni se faire des clins d’œil
Ceux qui m’abhorrent sans raison !