C’est pour se faire Grâce que Jésus s’est fait Douleur
..à vous servir comme vous le méritez
On peut servir
comme un serviteur
comme un outil
comme les membres d’un corps
Comme un serviteur. Nous pouvons servir Jésus comme les bons serviteurs . Nous
pouvons exécuter ses ordres, être bons parce qu’Il l’a dit. Si nous obéissons ainsi, de
notre mieux, aux consignes générales qu’Il a laissées, Il nous autorisera très vite à Le
servir comme un outil.
Comme un outil. Un outil, qui, lui, ne quitte pas la main du maître, qui ne fait pas
de travail personnel et à sa guise, mais qui ne travaille qu’à la guise , qu’à la mode du
maître, sous l’impulsion directe du maître.
Une hache que l’on aiguise ne se soucie pas de ce que l’on va lui donner à couper
elle se laisse aiguiser, sachant bien que, après, quel que soit le travail , elle pourra le
faire.
Nous n’avons qu’un travail à faire – et c’est un grand travail – devenir la chose du
Seigneur, et quand Il fait de nous un autre parfait, alors, lui même no us donnera la
tâche que de toute éternité Il avait prévue pour nous .Cette tâche, nous
l’accomplirons facilement et dans la joie parce que nous ne serons pas trompés en la
choisissant et que nous aurons toujours la force exacte pour la faire .
Le petit coin du monde où le Seigneur a choisi notre champ est désigné , prévu : c’est
le champ où nous devons ressembler au Seigneur et faire son œuvre.
Et si, fidèlement, on laisse Dieu façonner, forger, aiguiser l’outil que nous sommes , si
on le laisse faire de nous l’outil que Lui seul sait être adapté à notre tâche, que Lui
seul connaît ; si nous Le laissons ensuite faire ce qui Lui plaît de l’outil et lui donner
un ouvrage de son choix. Il nous permettra de Le servir comme une main sert le
corps.
Comme les membres d’un corps. Il nous permettra d’être le membres de son corps
animés, vivifiés, nourris de Lui même…Il fera de nous des Chrétiens loyaux, c’est à
dire d’autres Christ, ayant même tâche, même âme, même sainteté et même
puissance que Lui.
3ème Tome des oeuvres complètes « Humour dans l’amour »
méditations et fantaisies Madeleine Delbrêl nouvelle cité p 138
139