S’arrêter sur un visage, entendre ce que la personne endure, le confier au Christ, le Consolateur – voici le but du rassemblement des milliers des chrétiens, des laïcs et des sympathisants de l’ACAT en France et ailleurs dans le monde à l’occasion de la Nuit des veilleurs. Si la plupart des veillées se sont déroulées le 26 juin dernier, la Journée Internationale du soutien aux victimes de la torture, quelques groupes choisissent d’organiser un évènement avant ou après la date officielle. Retour sur deux évènements qui ont eu lieu les 21 et 27 juin 2019.
Le soir du vendredi 21 juin, le groupe ACAT d’Aubervilliers s’est dévoué à un temps de prière, de méditation et de recueillement pour les 10 victimes soutenues cette année. Réunis à l’Eglise Notre Dame de Vertus, les adhérents ont mené des séances de prière et de méditation entrecoupées de cantiques, d’interludes musicales et de lecture. Dans une ambiance solennelle mais imprégnée d’espoir, ils se sont penchés sur la situation spécifique de chaque victime et ont fait des supplications pour la libération de ceux qui font l’objet de la torture mais aussi pour la conversion des auteurs de ce crime. « Je suis très touchée par le recueillement des personnes présentes à ce temps de prière et je suis particulièrement reconnaissante pour la présence de nos frères protestants dans notre église de Notre Dame des Vertus » a confié Violetta Chantalou, l’une des organisatrices de cette veillée.
Environ une centaine de personnes, membres et non-membres de l’ACAT, se sont réunies le 27 juin au sein de l’architecture imposante de l’Eglise St. Gervais-St. Protais. A quelques 200 mètres de l’Hôtel de Ville de Paris, les participants ont été accueillis par un buffet convivial avant la célébration œcuménique. Étaient présents les Fraternités Monastiques de Jérusalem : un institut catholique créé en 1975, un an après la fondation de l’ACAT. Il réunit des moines et des moniales ayant pour vocation de vivre leur spiritualité au cœur des grandes villes. Suzanne Roubeyrie, ancienne Déléguée générale et Brigitte Vilanova, Vice-présidente orthodoxe de l’ACAT ont pu s’exprimer pendant la veillée. « Le Christ n’apporte pas une explication au Mal, à la souffrance, il les combat. Comment? Avec les armes de l’amour» a rappelé Madame Vilanova, faisant allusion à une citation d’Olivier Clément.
Des bonnes nouvelles des victimes qui ont été soutenues dans les éditions précédentes ont également été annoncées – de quoi encourager les veilleurs à persévérer dans la prière et d’autres actions afin de mettre un terme à ces violations des droits humains fondamentaux. Avant de partir, les participants ont signé des lettres de soutien adressées aux victimes.