CHINE – ZHANG ZHAN
Avocate et «journaliste citoyenne», Zhang Zhan avait été une des premières à rendre compte de la situation sanitaire à Wuhan en Chine. Son engagement pour la vérité l’a amenée en prison où elle poursuit son combat.
Ancienne avocate, Zhang Zhan est une journaliste citoyenne qui a l’habitude de s’exprimer activement via les réseaux sociaux, sur la politique et les questions liées aux droits humains en Chine. En février 2020, elle s’est rendue à Wuhan, quelques jours après la mise sous cloche de la ville, après avoir pris connaissance du commentaire d’un internaute qui écrivait qu’on l’avait laissé seul face à la mort. Avec quelques autres, dont Fan Bing et Chen Qiushi, également soutenus par l’ACAT-France, elle filme des malades alités dans un couloir d’hôpital à Wuhan. Ses images donnent un rare aperçu des conditions sanitaires dans la première ville du monde touchée par le coronavirus, loin de l’image que les médias officiels ont tenté d’imposer. On la voit également tenir tête à un policier lui ordonnant de cesser de filmer. «J’ai le droit de surveiller ce que fait l’Etat», répondait-elle calmement à l’homme qui tentait de lui arracher son téléphone portable.
En mai 2020, Zhang Zhan, est arrêtée, puis condamnée fin décembre à quatre ans de prison pour «provocation aux troubles à l’ordre public». En détention provisoire, dès juin 2020, elle entame une grève de la faim pour protester contre sa détention et clamer son innocence.
Ses geôliers répondent par une sonde gastrique nasale. On lui lie les mains pour l’empêcher de l’arracher, sa santé se dégrade selon son avocat qui a pu lui rendre visite.
Le 18 décembre 2020, le tribunal populaire du nouveau district de Pudong informe l’avocat de la défense de Zhang Zhan que la date de son procès est fixée au 28 décembre. Ce jour-là, Zhang Zhan est conduite dans la salle d’audience en fauteuil roulant. Selon son avocat, Zhang Zhan est très faible physiquement. En outre, elle a été forcée de porter des entraves aux pieds et a eu les mains attachées 24 heures sur 24 pendant plus de trois mois, pour la punir d’être en grève de la faim.
Lors de son procès, Zhang Zhan a été accusée d’avoir utilisé des plateformes de réseaux sociaux pour diffuser de fausses informations. Zhang Zhan rendait surtout compte de l’arrestation d’autres journalistes indépendants et du harcèlement subi par des familles de victimes.
Elle reste malgré tout combative et refuse de répondre au juge qui lui demande de décliner son identité. Après le verdict, elle a refusé de faire appel. «Elle pense que le système dans son ensemble est absurde», explique son avocat qui a pu lui rendre visite mi-janvier. «Elle ne veut pas de compromis», témoigne-t-il. Elle assure «qu’elle n’a jamais été aussi déterminée».
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