La défenseuse Sultana Khaya ainsi que sa sœur Luara sont régulièrement victimes de violences et d’agressions sexuelles de la part des forces de sécurité marocaines dans un contexte de multiplication d’attaques visant des défenseurs et défenseuses sahraouies.
Présidente de la Ligue pour la défense des droits de l’Homme et contre le pillage des ressources naturelles, Sultana Khaya est la cible récurrente d’attaques de la part du régime marocain. Elle milite pour l’auto-détermination du peuple Sahraoui et ses droits fondamentaux et est également membre de l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM). Depuis le 19 novembre 2020, Sultana et sa sœur Luara sont abusivement assignées à résidence en raison de leur engagement pour la défense des droits des Sahraouis. Cette mesure leur a été annoncée oralement par le chef de police en l’absence de décision judiciaire et de toute base légale. Depuis, les forces de sécurité marocaines se sont positionnées autour de leur domicile et empêchent les deux sœurs de sortir.
Sultana Khaya et sa sœur font l’objet depuis plusieurs mois de harcèlement et d’agressions sexuelles, utilisés comme méthodes de terreur visant à les empêcher d’effectuer leur travail de défense des droits humains. Le 15 novembre 2021 déjà, Sultana Khaya, sa sœur Luara, ainsi que sa mère âgée de plus de 80 ans, ont été agressées sexuellement à leur domicile. D’autres agressions similaires ont également eu lieu le 8 novembre, le 22 août ainsi que les 10 et 12 mai 2021. Le 5 décembre 2021, des agents se sont introduits dans leur domicile, ont forcé Sultana à inhaler une substance ayant entraîné une paralysie de ses membres, et lui ont injecté un liquide inconnu ayant entrainé la perte de plusieurs dents, des démangeaisons et des gonflements. Puis, pendant deux heures, Sultana Khaya et sa sœur ont été violées et battues. Les agents ont également saccagé la maison et rendu inutilisable le réservoir d’eau.
Le 16 mars 2022, des volontaires américains ont pu rejoindre la famille Khaya et brisé ainsi le blocus imposé par les autorités marocaines. Des proches et des amis de la famille ont par la suite pu leur rendre visite et apporter un certain nombre de biens pour remplacer ce qui avait été détruit à la suite des multiples raids marocains dans le domicile. Les forces de sécurité marocaines continuent de maintenir un périmètre autour de la maison et font en sorte de dissuader les personnes qui voudraient rendre visite à la famille Khaya en les menaçant de différents types de représailles. Si les sœurs Khaya peuvent à présent sortir autour de leur maison, elles ne peuvent pas franchir le périmètre de sécurité imposé par les forces marocaines, et demeurent de se fait en résidence surveillée.
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